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Quel critère de qualité privilégier ?
En 1919 M. Tolkwosky, physicien et mathématicien, publia une étude sur les propriétés optiques du diamant taillé en brillant rond. Il proposa des angles, des proportions optimales. Ces valeurs (actualisées) trouvent aujourd'hui leur traduction dans les qualifications de taille du diamant ("cut grade") notées dans les certificats (HRD, IGI et GIA). La taille est le paramètre variable qui va déterminer le rendement de beauté des données fixes (carat, pureté, couleur). La tendance est d'y accorder la plus grande importance.
Cut Grade
qualification de la taille
EX excellent | VG very good
G good | F fair | P poor
Polish Grade
qualification du polissage
EX excellent | VG very good
G good | F fair | P poor
Symmetry Grade
qualification de la symétrie
EX excellent | VG very good
G good | F fair | P poor
Cut Grade | Excellent | Very Good | Good | Fair | Poor |
Polish Grade | Excellent | Very Good | Good | Fair | Poor |
Finish Grade | Excellent | Very Good | Good | Fair | Poor |
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Le diamant est un accumulateur de lumière. Quand un diamant est taillé suivant de bonnes proportions, qualifiées par le "cut grade", la lumière reste comme emprisonnée et se reflète d'une facette à l'autre, exploitant au maximum la propriété de haute réfraction du diamant, et ressort par le dessus (par la table). Un diamant déviant des proportions idéales laisse échapper une partie de la lumière.
Les proportions qualifiées par le "cut grade" déterminent le feu et la brillance ("light return"), le scintillement du diamant. C'est le critère le plus important. Le "polish grade" évalue la qualité du poli de la pierre. Le "symmetry grade" qualifie les écarts de symétrie de la forme de taille du diamant et des facettes.
Ces critères sont souvent ignorés. Nous y attachons la plus grande importance : tous nos diamants sont exclusivement "excellent", "very good" ou "good". Les diamants de catégorie "moyenne" ou "mauvaise" témoignent du souci de préserver le poids au détriment de la qualité de la taille du diamant.
Le rondiste est la circonférence du diamant, qui servira à fixer la pierre dans le bijou. L'épaisseur du rondiste intervient dans la qualification des proportions (éviter les rondistes qualifiés "très fins" ou "très épais").
L'aspect extérieur du rondiste (poli ou facetté) n'intervient pas dans la qualification. Dans le rondiste on trouve souvent ce qu'on appelle des "facettes naturelles" qui sont des témoins du brut original.
Il n'y a pas de règles établies et généralement acceptées, mais notez tout de même les critères ci-dessous pour les diamants de formes fantaisie et la différence avec ceux du brillant rond :
Réputé en tant que matériau extrêmement précieux, idéal pour la fabrication de bijoux de luxe, le diamant ne révèle l'étendue de son éclat que lorsqu'il est travaillé, taillé. Nous allons ensemble retracer l'histoire de sa taille, la multitude des formes données au diamant au fil des siècles, selon les modes successives, en lien avec l'évolution du savoir-faire des diamantaires, qui permet aujourd'hui d'obtenir des pièces d'une qualité exceptionnelle.
Très tôt dans l'histoire de l'Humanité, le diamant a été exploité par les anciennes civilisations. Mais ce n'est que tardivement que sa taille a réellement débuté. En effet, il a fallu attendre la fin du XIVe siècle pour que l'on commence à travailler le diamant, uniquement sur sa partie extérieure, afin de lui donner plus de brillance, par un aplanissement de ses surfaces.
Ici, la photo d'un diamant de taille ancienne, avec notamment une culasse ouverte et un nombre de facettes limité sur le pavillon (sous la couronne). Pour plus d'informations, voir les explications plus bas sur cette page.
À la Renaissance et au début de l'ère moderne, les joailliers donnent alors aux diamants une forme dite table, très basique, avec peu de faces, en rose, ou bien une forme en pointe. Le nombre de celles-ci augmente peu à peu, et sont portées jusqu'à trente-deux à la fin du XVIIe siècle, avec une coupe dite Mazarin, du nom du célèbre régent de France.
La technique utilisée par les diamantaires, notamment brugeois et bourguignons, dès le début du XVe siècle, permet de tailler les diamants grâce à une meule en fonte poreuse.
Les années 1720 voient la montée d'un intérêt des aristocrates et de la haute bourgeoisie pour la joaillerie, avec l'arrivée des diamants brésiliens, qui remplacent en partie les mines indiennes. Les diamants sont incrustés dans une monture en métal et couplés avec d'autres pierres précieuses, des émeraudes, le plus fréquemment. Cependant, les formes données aux diamants n'évoluent que très peu : l'innovation se fait davantage dans la composition des bijoux.
Les nouvelles mines d'Afrique du Sud puis d'Australie font parvenir en Europe, et plus précisément au Royaume-Uni, des quantités impressionnantes de diamants. Si la connaissance des propriétés et de la composition du diamant se fait de plus en plus précise, notamment grâce aux travaux de Lavoisier, la taille ne connaît pas de révolution à proprement parler.
Néanmoins, le support évolue, le fond métallique est abandonné pour une monture en grains d'or : les parures et bijoux présentent des formes exotiques, florales, parfois d'inspiration antique.
Comme dans de nombreux domaines de l'artisanat, la révolution industrielle et la mondialisation, au cours du XIXe siècle, provoquent des évolutions dans la durée de la manière même de travailler le diamant. Des outils plus modernes et des échantillons plus variés sont à la disposition des joailliers, tandis que la science permet de mieux appréhender la taille.
Au cours des années 1870, un britannique, Cecil Rhodes, prend part aux explorations de l'Afrique du Sud et entrevoit très vite les possibilités qu'offrent ce territoire encore sauvage. Les ressources abondantes en diamants sont exploitées dans les années qui suivent. La fondation de la société De Beers par Cecil Rhodes, toujours en Afrique du Sud, ne tarde pas à exporter vers l'Europe, avec deux destinations phares : Londres, pour la clientèle britannique, et Anvers, où se situent quelques-uns des meilleurs tailleurs de pierres précieuses de l'époque.
La venue de la De Beers sur le marché international marque un tournant, de par le monopole que ses dirigeants (Cecil Rhodes, puis la famille Oppenheimer) parviennent à établir. Anvers, qui est depuis longtemps une place forte du commerce et de la finance, devient peu à peu la ville mondiale des diamants, à partir de 1886.
C'est bien dans cette cité qu'a lieu la mise au point des techniques et standards de taille modernes du diamant. En outre, Anvers représente aujourd'hui encore 70% du marché du diamant.
Les formes classiques du diamant, plus ou moins figées depuis la fin du XVIIe siècle, connaissent une diversification importante au cours du XXe siècle. À partir de 1919 apparaît la taille rond brillant, que l'on doit au diamantaire et ingénieur belge Marcel Tolkowsky, originaire d'Anvers. Avec 56 facettes plus la table, les diamants rond brillant atteignent une forme de perfection jusqu'alors inconnue.
Le travail du diamant entre alors dans une ère plus scientifique, les procédures de taille incorporent des éléments mathématiques afin d'optimiser la brillance de la pierre. La deuxième partie du XXe siècle voit l'arrivée de concurrents à la société De Beers, et remettent en cause son monopole : des pays comme la Russie, l'Australie, mais également le Canada.
La technique se perfectionne également, et l'utilisation d'un disque en bronze phosphoré, enrichi en poudre de diamant, se généralise pour le sciage, l'une des grandes étapes de la taille.
N.B : à noter la culasse ouverte, contrairement à la taille moderne (ci-dessous) où la culasse est en pointe fermée. Le nombre de facettes est également inférieur sur la taille ancienne. La taille moderne s'est enrichie de nombreuses facettes sur le pavillon (zone en dessous de la table et de la couronne du diamant).
De nos jours, il existe un foisonnement de formes possibles. Nous nous contenterons ici des dix plus importantes, qui composent la très grande majorité des tailles de diamants. On notera, à côté, l'utilisation récente du laser, qui permet de travailler avec plus de précision et d'efficacité que les outils traditionnels, et d'obtenir des formes jusqu'alors impossibles.
Comme il l'a été évoqué précédemment, le rond brillant s'est affirmé depuis un siècle comme un type de diamant extrêmement prestigieux, actuellement le plus recherché par la clientèle. Il se caractérise par une partie supérieure circulaire, à multiples facettes, ainsi qu'à une partie inférieure (la culasse) en cône. Sa forme est généralement celle qui sert le plus dans l'illustration et la représentation commune des diamants en bijouterie et joaillerie, ce qui en fait un standard quasi-absolu en la matière, et représente les trois-quarts des ventes mondiales.
Très certainement le deuxième type le plus répandu, le diamant taille princesse se reconnaît à son aspect carré, souvent utilisé pour les bagues de fiançailles et les alliances de mariage. Rien que son nom ajoute encore à la magie du diamant !
Davantage rectangulaire que la taille princesse, le diamant émeraude mise sur la symétrie de ses lignes, ainsi que sur l'effet de relief qui en émane. Cette forme est réputée pour mettre en valeur la pureté de la pierre précieuse, et convient parfaitement pour une bague. Le rapport longueur/largeur idéal est d'environ de 1,4 selon de nombreux spécialistes, et peut varier de 1,25 à 1,75 en fonction des propriétés des différentes pierres.
En forme de goutte d'eau, la taille poire se remarque par sa pointe unique, et se retrouve la plupart du temps sur des bagues ou des colliers. À mi-chemin entre les formes rond et marquise, son élégance est garantie en cas de symétrie optimale. Un rapport longueur/largeur de 1,40 à 1,70 est préconisé pour ce type de joyau.
Cette forme peut être considérée comme traditionnelle en joaillerie, dans le sens où elle a compté parmi les premières d'un point de vue historique. Néanmoins, les diamants coussin modernes comptent davantage de facettes, et possèdent une brillance nettement supérieure à leurs ancêtres.
Souvent carrée ou légèrement rectangulaire (rapport longueur/largeur de 1,10), ses proportions rappellent celles des diamants princesse, mais avec cette fois des contours arrondis, la taille coussin reste prisée de nos jours. Elle est même redevenue très tendance ces dernières années.
Par la qualité de sa brillance, il se rapproche des caractéristiques de la taille brillant rond, tandis que sa forme peut sublimer des doigts longilignes. Le rapport le plus classique entre la longueur et la largeur varie de 1,30 à 1,50. Sa forme confère au diamant l'impression visuelle d'une plus grande surface que le standard brillant, tout en demeurant légère.
Légèrement rectangulaire, la taille radiant et ses nombreuses facettes (au nombre de 70), apparaît comme un juste milieu entre les diamants princesse et coussin, avec un contour octogonal. Le diamant radiant possède une brillance que les experts jugent supérieure à celle des diamants émeraudes. Un rapport longueur/largeur de 1,05 saura en faire un bijou idéal.
Développée en 1902 par les frères Asscher, célèbres diamantaires hollandais, la taille éponyme possède 74 facettes ainsi qu'une forme carrée, à effet octogonal. Sa partie inférieure ou culasse, est taillée de facettes rectangulaires. Les diamants Asscher, très prisés dans l'Entre-deux-guerres, redeviennent aujourd'hui un peu plus à la mode.
Peut-il y avoir de symbole d'amour plus fort qu'une bague sertie d'un diamant en forme de coeur ? Pour cette taille fantaisie, la symétrie est évidemment essentielle, de même que le dessin de la pointe. Si la forme doit être mise en valeur par le diamantaire, vous avez le choix des proportions : privilégierez-vous un cœur large, ou au contraire étiré, ou bien un rapport longueur/largeur de 1,00 ? Ce dernier s'impose comme l'un des plus répandus et harmonieux.
Cette forme tirerait son nom d'un diamant taillé pour la marquise de Pompadour, au XVIIIe siècle. Les diamants marquise se distinguent des ovales par deux extrémités en pointe, qui nécessitent un travail de précision. Ce type de taille produit un diamant à 55 facettes, pour un rapport longueur/largeur classique qui peut varier de 1,75 à 2,25. À l'image des diamants ovales, ils conviennent aux doigts longs et fins, tout en donnant l'illusion d'une plus grande surface.
Avant de parvenir au résultat final, et obtenir un véritable diamant brillant et taillé, prêt à être serti, quatre grandes étapes sont nécessaires : le clivage le sciage, le débrutage ainsi que le facettage. Afin de bien comprendre la manière dont est travaillé le diamant, il est nécessaire de détailler ces opérations successives.
Il s'agit d'une technique ancienne pour couper les diamants : le clivage consiste à fabriquer une encoche avec un autre diamant, puis à séparer le premier diamant en deux avec une lame. Tout comme pour le bois, il existe des angles sous lesquels un diamant peut se fendre d'une manière relativement facile, selon quatre directions.
Il s'agit là sans aucun doute de l'étape la plus longue : en effet, le diamant étant le minéral le plus résistant, son travail nécessite de nombreuses heures. Autrefois effectué à l'aide d'un fil de fer ou de laiton, le sciage est aujourd'hui pratiqué grâce à un disque de bronze, qui tourne à 5500 tours par minute. Malgré cela, le sciage demeure très lent, à raison d'un millimètre par heure, ce qui s'avère toutefois nettement plus rapide qu'aux débuts de la taille des diamants.
Auparavant pratiqué entièrement à la main, ce processus constitue une étape préliminaire au facettage. Le débrutage consiste à arrondir les surfaces du diamant brut, et permet de lui donner une première forme, aussi bien pour la partie supérieure (la table) qu'inférieure (la culasse). Le débrutage est d'abord effectué grâce à une machine, un tour de mécanique au milieu duquel est fixé un diamant de qualité moindre, contre lequel l'artisan va venir appliquer le diamant à travailler, serti au bout d'un bâton, grâce à du ciment.
Une fois le débrutage achevé, il sera temps de passer à l'étape finale de la taille, qui donnera au diamant ses multiples facettes, et révélera tout son potentiel de brillance. C'est à ce moment là que l'utilisation de la meule en fonte poreuse enduite de poudre de diamant, déjà employée à la Renaissance, sera nécessaire. Un dernier polissage des facettes obtenues permettra d'achever la taille du diamant, qui sera alors prêt pour sa commercialisation.
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